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Fin&Tech Community : le secteur bancaire et la finance à l’épreuve de l’innovation

  • Photo du rédacteur: Kévin Saigault
    Kévin Saigault
  • 27 juin 2018
  • 4 min de lecture

L'événement « Fin&Tech Community » organisé par le Pôle Finance Innovation se tenait ce mercredi 27 juin au Palais Brongniart à Paris. L’occasion pour nous d’assister aux tables rondes qui ont ponctué cette journée placée sous le signe de l’innovation financière.


« On les appelle les barbares » a prévenu en introduction Ronan Le Moal, CEO d’Arkéa et modérateur de la table ronde. Et pour cause : un peu comme les hordes de barbares qui renversaient des empires par le passé, certaines grandes industries voient les Fintech comme une menace car elles innovent à vitesse grande V... et personne n'a envie d'être le prochain à se faire "uberiser".



Benoît Gruet, CEO de CDLK Services SA, a enchaîné en expliquant que l’open banking, ou le fait que les banques partagent les données qu’elles ont à leur disposition avec d’autres services bancaires, contraint les banques traditionnelles à revoir certaines de leurs activités. Un avis partagé par Jehan de Castet, fondateur et CEO de Fluo : « la banque de demain devrait comprendre et répondre aux besoins des clients en enrichissant leurs propositions de services engageants ». Exemple : les assurances intégrées dans les cartes bancaires.


Maxime Camus, co-fondateur de Grisbee, a toutefois rappelé que les banques pouvaient se réinventer. « La taille peut être un frein mais c’est avant tout une force. Dans les banques, le capital humain est primordial », a-t-il notamment assuré. Et si les banques et les FinTech étaient complémentaires ? « Les banques proposent des agrégation de compte. Cela prouve que les projets entre banques et FinTech fonctionnent », a poursuivi Maxime Camus. « S’associer à une FinTech permet d’obtenir une réactivité et une capacité d’adaptation très forte. Bien plus qu’en interne », a ajouté Sébastien d’Ornano, président de Yomoni.


« Pour une intelligence artificielle éthique dès sa conception »


Autre table ronde, autre thème : la conception d'une intelligence artificielle éthique. Un vaste sujet qu’a résumé à sa manière Jean-David Benassouli, responsable de l’activité Data & Analytics au sein du cabinet d'audit et de conseil PwC France : « la voiture a besoin d’un moteur et de carburant pour fonctionner. L’intelligence artificielle, c’est le moteur et le carburant, c'est la data ». Et l’éthique dans tout ça ? Il s'agirait du besoin de transparence pour les clients, les comités d’audit, les administrateurs et les banques. « Ceux qui codent ont les mêmes contraintes que nous, les législateurs », en a profité pour rappeler Amélie de Montchalin, députée LREM du Val d’Oise.



Et en effet, comme l’a souligné Adina Grigoriu, co-fondateur et CEO d’Active Asset Allocation, dès lors que l’on donne la possibilité aux machines d’apprendre, se pose alors la question de la vie privée. Exemple : Uber qui tracke ses clients pour les localiser. Mais aussi la question de l’atteinte à la vie humaine. Par exemple, une voiture autonome doit-elle freiner pour sauver ses passagers au risque de déclencher un accident ?


La docteur en philosophie et conférencière, Julia de Funes, a prolongé le débat en questionnant la notion d’éthique. Avant de revenir à des préoccupations plus concrètes : « l’éthique est gage de confiance et de modernité envers les investisseurs et la société. Il y a donc un intérêt économique évident ».


« La démocratisation des services bancaires ou comment la technologie facilite l’accès au monde de la finance »


Autre thématique abordée : comment la technologie facilite-t-elle l’accès au monde de la finance ? Raoul Itoumbou, fondateur et CEO de Sprint Pay, a pris l’exemple de son entreprise qui s’est affranchie des barrières. « En Afrique, il y a un usage très fort du mobile money. Mais cela ne marche que si on est dans le même pays ou que l’on a le même opérateur téléphonique. Nous, on a la technologie pour passer outre les frontières et les opérateurs ».



Christophe Van Cauwenberghe, secrétaire général de Paylib, a, lui, expliqué que la technologie n’était qu’un support. « Le paiement est aujourd’hui ouvert. On a tous un numéro et il est facile de faire un transfert. On utilise des technologies modernes pour y arriver et sécuriser le tout. Mais notre graal, c’est l’expérience client ». De quelle manière cela se concrétise ? « Imaginez que vous développez un système de paiement interbancaire. Chaque acteur a sa façon de développer, ce qui n’est pas efficace. Nos technologies permettent pourtant de factoriser. En clair, cela nous permet de proposer nous-même nos services. Demain, vous aurez donc le choix entre passer directement par votre banque ou par une application qu’on a développé pour accéder aux services de votre banque. Le parcours sera le même. Seul l’UX permet cela. »


A son tour, Anne-Claire Gorge de We.trade a pris la parole pour mettre en avant certaines technologies :

  • Les DLT et les blockchain qui permettent à chacun des acteurs de contribuer à la validation de la transaction, ce qui rassure à la fois l’acheteur et le fournisseur ;

  • Les API, qui prouve que « les solutions disruptives ne sont qu’une composition de plusieurs briques ». Exemple : Uber s’appuie sur les API de Google Map pour positionner ses véhicules.

Pour Christophe Van Cauwenberghe, une chose est sûre : le cycle en V est fini. « Quand on tourne autour des Gafa et des FinTech, on ne peut plus se permettre de faire un cycle en V. On doit passer à des modes plus souples, on fait des MVP, on les améliore… Mais il faut bien-sûr toujours fixer une trajectoire avant. »

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